Pourquoi
SMPP 1 ?
Le colloque SMPP-1 : Solutions et Management des
Projets Professionnels se concentre essentiellement
sur les témoignages, les retours d’expériences
et les travaux scientifiques et techniques de recherches sur
les meilleures pratiques de Gestion des projets ainsi que
les moyens de limiter les échecs et réduire
les incertitudes.
Nous parlerons des procédures et techniques permettant
de maitriser les projets, les outils et les indicateurs de
performance à déployer pour réussir la
gestion des projets.
*[1] Il ne suffit pas de
définir des objectifs projets (Business Plan - livrables)
pour les atteindre. Pourtant beaucoup de dirigeants croient
encore aujourd’hui à ce processus !
Si la réussite des projets était uniquement
dépendante du choix de la méthode et des outils
utilisés la question du management de projet serait
résolue depuis bien longtemps !
Et la dramatique statistique comptabilisant les projets
en échec ou en dérapage n'angoisserait plus
les chefs de projet, commanditaires et prestataires !
Cela dit, ce n'est pas non plus en restant les yeux
braqués sur le calendrier et le compteur des dépenses
que le chef de projet remplira son contrat. La réussite
du projet, non pas celle qui se limite à une recette
signée avec les réserves d'usage, mais la
vraie, celle qui se voit lorsque la rentabilité prévue
est au rendez-vous, dépend d'autres paramètres.
Fort de ce constat, c'est une véritable démarche
d'entrepreneur qu'il faut adopter pour réussir le
management du projet.
*[2] Par son côté
inconnu, son environnement incertain, le projet dérange.
Pour l’entreprise ou l’administration, le projet
est subversif parce qu’il remet en cause ses fondements
: l’organisation par fonction, la permanence de l’organisation
et des règles, la standardisation des procédures,
le fractionnement des responsabilités, la massification
des problèmes et le travail séquentiel. D’où
le comportement global de l’entreprise pour le faire
rentrer dans le moule. Face aux résistances, le projet
est alors obligé de s’adapter à l’entreprise
au risque de dérapages, parfois spectaculaires.
Le problème du dérapage des projets est au
cœur des préoccupations des investisseurs (que
ce soit la direction générale de l’entreprise,
qui investit pour lancer un nouveau produit, ou un investisseur
externe). Ces investisseurs insistent désormais sur
l’analyse des risques, le contrôle de gestion
et l’audit technico-économique du projet, remèdes
au demeurant largement inefficaces.
Jusqu'à une date récente, les responsables des
projets étaient essentiellement désignés
sur la seule référence de leurs compétences
métiers et techniques et, pratiquement, il était
sous-entendu que leurs bons sens naturel devaient suffire
pour leur faire face au reste. Mais, outre le fait que les
conditions de chaque projet, sont différentes, l’expérience
et l’expertise acquise ne peut toujours suppléer
les connaissances manquantes.
Le management de projet est une tache complexe recouvrant
désormais plusieurs fonctions différentes, qui
dans les projets importants, se spécialisent pour constituer
des métiers spécifiques, alors qu’elles
sont souvent assumées par la même personne dans
les petits projets.
Les méthodologies de la gestion de projet - gestion
des couts et des délais, assurance de la qualité
et gestion des taches – sont, pour l’essentiel,
issues des programmes militaires et spatiaux lancés
aux USA dans les années 60/70. Elles constituent encore
l’idéologie dominante (paradigme dominant) du
management de projet. Ces méthodologies génèrent-elles
le succès ? Sont-elles performantes ?
La question est posée depuis le début des années
80. Des études sectorielles, en particulier dans l’armement
et le BTP, ont mis en évidence le fait que ces méthodologies
constituent un système de contrôle qui constate
les dérapages mais ne les évite pas (l’activité
d’un projet est souvent non répétitive
et non réversible).
Il est apparu que l’utilisation des outils de gestion
(programme PERT, contrôle budgétaire, base de
données centralisée, décomposition matricielle
des taches en WBS – lots de travaux -, OBS – affectation
organisationnelle des taches, déploiement séquentiel
du projet et tableaux de bord) n’est pas corrélée
avec le succès des projets.
Une des raisons qui explique l’inefficacité
de ces méthodologies de gestion est que le système
de gestion (ou plutôt de contrôle) est bâti
sur les connaissances initiales du projet et qu’il en
ignore l’inconnu, lequel inconnu va se révéler
au fur et a mesure de son développement.
Il faut passer d’une gestion au rétroviseur
effectuée par la tutelle du projet à une gestion
proactive effectuée par les acteurs du projet.
A noter que le surcout, le retard, la non-qualité résultent
très souvent des décisions non réversible.
La performance des projets et des livrables dépend
beaucoup de la qualité des micro-décisions (collecte
et intégration des données) et de la réactivité
face a l’environnement et à l’imprévu.
Pourquoi sommes-nous myopes à ce point ? Certains
pensent que pour réduire l’incertitude et la
peur du futur il faut introduire la rationalité plutôt
que la réactivité.
Il y’a donc danger à vouloir se focaliser seulement
sur la rationalisation de l’organisation, de la gestion
et des processus. Si le re-engineering et la démarche
qualité de entreprise conduisent à perfectionner
un processus transversal unique de tous les projets, on va
scléroser l’entreprise qui doit gérer
de la créativité, de l’innovation ou de
la variété ( ce qui es l’essence même
des projets ).
Quand aux normes d’assurance de qualité destinées
à obtenir une qualité conforme à un contrat
référentiel (norme ISO 9001), si leur application
conduit à uniformiser le fonctionnement des services
et métiers quel que soit le projet, le résultat
ne se fait pas attendre : les procédures sont inapplicables
ou pénalisantes!
Le management par projet consiste à subordonner l’organisation,
le processus de développement du projet, les processus
de gestion, les comportements aux spécificités
et finalités du projet. L’entreprise doit s’adapter
aux projets et non l’inverse.
Ceci est d’autant plus important que les connaissances
à mettre en œuvre pour un projet sont largement
externaliser : chez le client, le consommateur, les fournisseurs,
les entreprises de services, etc.
L’efficacité collective et la réussite
d’un projet va donc dépendre du système
de management et de communication entre tous les intervenants.
C’est ce que certains appellent : L’entreprise
virtuelle. Cela va jusqu'à remettre en question l’entreprise
en tant qu’entité. Des conflits entre l’équipe
projet et l’entreprise peuvent apparaitre : ils doivent
être débattus entre la direction de projet et
sa tutelle (laquelle devra trancher).
Donner carte blanche à l’équipe projet,
c’est jouer au loto, et ceci pour deux raisons :
- l’équipe projet doit inscrire son action
dans la stratégie de l’entreprise.
- L’équipe projet va répéter
les mêmes erreurs que celle du projet précédent,
puisque l’expérience et/ou l’expertise
acquisse (en terme de système de management) aura
été dispersée en fin de projet.
Le colloque SMPP-1 se penchera principalement sur les innovations
dans les métiers et les styles de managements en mode
projet ainsi que les raisons des dérapages et des dysfonctionnements
des projets. Nous parlerons aussi sur les véritables
facteurs-clés de la réussite des projets ainsi
que les règles et les reflexes de bon sens et de bonnes
pratiques.
Nous portons, également, à votre connaissance
que plusieurs Experts de renomée, d’organismes
et d’associations tant en Algérie qu’en
Europe et en Amérique du Nord, nous apportent leur
soutien scientifique et technique, nous citerons, entre autres
: BitDefender (Algérie), Apisoft Intenational (France),
Novaxel (France), ICE (France), Veille.ma (France), NT2S Consulting
Inc. (Canada), ISCOPE (France), Mining Essential ( France),
etc.
*1 Dr. Alain FERNANDEZ.
*2 Dr. François
JOLIVET.
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